Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/279

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— Ils s’éteignent. C’est fini. Mais le dôme de Saint-Pierre voit encore le soleil.

— Et celui de Sainte-Marie-Majeure… Quelques moments encore elles demeurèrent là, silencieuses. Un grand souffle froid se heurta aux terrasses et coula, divisé, parmi les feuilles qui remuèrent. Il y eut une accalmie, puis un second souffle chargé de l’humidité des espaces d’herbes et des marais. Les cloches des églises, voix de tous les âges, tintèrent l’Ave Maria. Le jardin était déjà désert.

— Le ciel reste clair, dit madame Limerel. Viens. C’est une belle soirée.

Elles longèrent la balustrade de la colline, et, arrivées près de la Villa Médicis, elles descendirent par un chemin profond, tournant entre des jardins et des murs, et qui aboutit à la place d’Espagne.

— Nous voici chez nous, dit Marie ; dans le coin le plus jaune de Rome, dans le domaine de la terra rossa. Toutes ces maisons qui se sont vieillies pour ressembler aux vieux palais… Vous ne trouvez pas que c’est une belle coquetterie ?… Maman, c’est demain dimanche. Où irons-nous à la messe ?