Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/306

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garantie, mon cher père, que mon adhésion à la plus grande Église n’a pas été prise sans beaucoup de réflexion, d’étude, de prière. Je suis sûr que vous ne penserez pas un seul moment que j’aie pu vous déplaire, encourir votre blâme, vous causer de grands regrets, sans y être contraint par la règle souveraine qui doit conduire un homme, à travers toute difficulté, et que vous m’avez appris à suivre : l’amour de la vérité. Je n’ai fait que développer le principe d’éducation et de direction que vous m’avez enseigné. Mon père, l’Hostie que je voyais se lever sur les collines d’Angleterre, elle est mienne. Depuis une semaine, je participe aux sacrements de l’Église romaine. C’est un religieux de notre nation qui a pris soin d’instruire mon âme. Il y avait, il y a huit jours, près de moi, quand j’ai été reçu dans l’Église, plusieurs de mes frères anglais. J’aurais donné ma vie pour que tous les êtres qui me sont chers fussent là, avec eux.

» Mon cher père, je pars pour retourner dans l’Assam. C’est un très long voyage, vous le savez, et je voudrais, de tout mon vouloir, ne pas l’entreprendre sans vous avoir revu. Je vous