est libre de s’en servir comme il veut ? Le nôtre est placé à cette heure. Qu’est-ce que ça nous fait que le marquis attende un an, puisque vous dites qu’il est si riche ?
— Ce que ça nous fait, François ?
Alors seulement la parole du père s’anima, et devint autoritaire. Il ne s’emportait pas. Il se sentait plutôt blessé, comme s’il ne reconnaissait point son sang, comme s’il constatait subitement, sans le comprendre, le grand changement qui s’était fait d’une génération à l’autre, et il dit :
— Tu ne parles pas selon mon goût, François Lumineau. Moi, je tiens à payer ce que je dois. Je n’ai jamais reçu d’eux aucune injure. Moi, et aussi la mère, et aussi Mathurin, qui les a mieux connus que toi, nous leur avons toujours porté respect, tu entends ? Ils peuvent dépenser leur bien, ça ne nous regarde pas… Ne pas payer ? Mais, sais-tu bien qu’ils pourraient nous renvoyer de la From entière ?
— Bah ! fit le cadet, être ici ou ailleurs ?… Pour ce que ça nous rapporte, de cultiver la terre !
Lâchement, sans voir la pâleur de l’ancien, attemt dans l’intime de son cœur, il reniait la Fromentière. On n’entendait plus, dans la pièce