Page:Beauchamp - Mémoires secrets et inédits pour servir à l’histoire contemporaine, tome 1.djvu/173

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13e demi-brigade dans les casernes de Damiette. Les gardes avancées sont égorgées, et les Arabes s’emparent d’une partie de la ville. Leur avidité pour le pillage les détourne de consommer leur conquête ; ils s’emparent du trésor public, mais, trouvant la caisse fermée à clef, cerclée en fer et vissée, ils ne peuvent ni l’emporter, ni l’ouvrir ; ce qui donne le temps aux soldats de se rallier, et aux habitans de Damiette, qui, presque tous Grecs, craignaient le pillage, de faire feu à coups de tromblons, de leurs maisons, sur les assaillans. De part et d’autre on passa la nuit sur le qui-vive. Le lendemain 15 septembre, à la pointe du jour, le général Vial, faisant ses dispositions de retraite, préparait des barques pour repasser le Nil, lorsqu’il reçut un renfort de Mansourah, qui lui permit de prendre l’offensive. En moins de deux heures les Arabes furent obligés de se replier sur les bords du lac, où ils se rembarquèrent après avoir éprouvé quelques pertes. Cependant une de leurs colonnes s’était emparée du village de Schouara,