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de Moës par le canal de Salahiéh qui en est dérivé, et de là déboucher dans le lac pour se joindre aux habitans de Menzaléh et de Matariéh.

La première de ces deux villes, qui a donné son nom au lac, est peu considérable et en partie ruinée ; elle est située sur la rive droite du canal d’Achmoun, à trois lieues de Matariéh, et à six lieues de Damiette. Sa population virile est d’environ 2000 âmes. On y trouve des manufactures d’étoffes de soie et de toile à voiles.

La ville de Péluse est située à l’extrémité orientale du lac, entre la mer et les dunes, au milieu d’une plaine nue, rase et stérile. C’était jadis une ville considérable, dont il ne reste aujourd’hui que quelques colonnes couchées dans la poussière, et de misérables décombres. C’est sur son rivage que Pompée aborda et trouva la mort.

On voit dans le lac, à fleur d’eau, des îles anciennement habitées, couvertes de décombres ; elles sont incultes et stériles.