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efforts des Turcs, que dirige Djezzar en personne. Nos grenadiers auraient été massacrés jusqu’au dernier, s’ils n’eussent été sauvés par Sidney-Smith. Le commodore, accourant avec un détachement de soldats anglais, fit accepter à nos grenadiers une capitulation qui leur sauva la vie. Le général Lannes, qui s’était efforcé de rétablir l’ordre au milieu de cette horrible confusion, et qui avait eu peine à rallier les soldats, fut blessé d’un coup de feu à la tête ; ce qui le força d’abandonner le fossé et de rentrer dans la tranchée avec sa troupe, après une attaque infructueuse qui coûta la vie à un grand nombre de braves. L’ennemi, profitant de notre échec et de notre retraite, s’était entièrement et formidablement rétabli dans ses lignes hors de la place. Ces lignes de contre-attaque, qui avaient été tracées par l’ingénieur Phélippeaux, partaient de la droite de notre front d’attaque du palais de Djezzar. En outre, deux tranchées prenaient en flanc tous nos ouvrages. C’était avec des ballots de co-