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s’y faisant pas sentir, nous éprouvâmes une chaleur suffocante. Pendant cette marche de flanc sur Jaffa, les Naplousins, descendus de leurs montagnes, vinrent nous inquiéter et attaquer nos convois. Le général en chef les fit poursuivre par la cavalerie du général Murat, avec ordre de fusiller tous ceux qui seraient pris les armes à la main. On les chargea avec succès. En même temps plusieurs colonnes d’infanterie s’étant répandues dans les villages, en enlevèrent les bestiaux, chassèrent ou massacrèrent les habitans, et mirent le feu aux habitations ; de sorte que le pays situé entre Acre et Jaffa ne présenta bientôt plus que l’image de la dévastation.

Avant le coucher du soleil, nous arrivâmes près d’une rivière qui baigne le pied d’un mamelon lequel offrait une bonne position militaire, en ce qu’elle commande tout le territoire environnant. Le général en chef assit son camp sur cette hauteur.

À deux heures du matin, il fallu décamper au point du jour ; nous nous trouvâmes