lettre datée de la veille, et ainsi conçue :
« Je pars demain… Je recommande au général Dugua (commandant du Caire), de frapper ferme au premier événement ; qu’il fasse couper six têtes par jour ; mais riez toujours !… »
Il écrit au divan du Caire : « Je pars demain pour me rendre à Menouf, d’où je ferai différentes tournées dans le Delta, afin de voir tout par moi-même. »
Et quatre jours après, le 23, il lui écrit une seconde lettre où il lui dit qu’il va se mettre lui-même à la tête de son escadre, pour écraser à la fois tous ses ennemis, laissant, pendant son absence, le commandement au général Kléber.
Le soir même il mit à la voile, après avoir chargé Menou de faire remettre à Kléber les dépêches par lesquelles il lui résignait le commandement. Kléber reçut le paquet à Rosette, où Bonaparte lui avait donné rendez-vous, et au moment même où il était fort étonné de ne pas le voir. À cette longue dépêche qui est con-