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dans les combats, et clément après la victoire. L’armée ne l’a point oublié. Son souvenir fut bien réveillé au débarquement des Anglais, au mois de mars suivant ; chaque soldat disait : « Si Kléber était à notre tête, messieurs les Anglais viendraient boire un coup… »

Mais sans lui, l’armée ne pouvait plus rien faire de grand. Son corps a été ramené en France ; au déterrement, l’armée française, l’armée anglaise, et l’armée du suprême-visir et du capitan-pacha, exécutèrent une décharge générale d’artillerie ; des barques canonnières anglaises escortèrent la djerme qui porta les restes de Kléber à bord du vaisseau le Duc d’Yorck, qui vint débarquer à Marseille.