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miettes et les restes de gâteaux qu’avait touchés madame la marquise de la Meilleraye.

Le 8 M. Ancland, propriétaire du navire, étant de retour, fut admis à l’honneur de présenter ses hommages à Son Altesse Royale.

On attendait avec la plus vive impatience des nouvelles de Mittau ; mais la poste qui aurait dû apporter des lettres du 5, n’en apporta que du 1er. Par un hasard qu’on ne peut expliquer que par la maladresse des commis de la poste russe, qui, en ouvrant toutes les lettres, y avait mis de la confusion, il s’en trouva une du 5, pour M. Hue, insérée dans une du 1er, pour M. l’abbé Edgworth. Cette lettre de Mme  Hue en supposait de dates antérieures plus détaillées, et ne parlait que des effets du départ précipité et général de tous les Français qui étaient restés à Mittau.

Dans l’incertitude, on rejeta cet avis, qui, attendu tout ce qui l’avait précédé, n’était que trop vraisemblable. M. de La Balisnie, garde-du-corps, venait d’arriver à Mémel avec MM. de Morenbat, La Faire, chevalier de La