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Page:Beauchamp - Mémoires secrets et inédits pour servir à l’histoire contemporaine, tome 2.djvu/312

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obtenir les mêmes avantages qui furent offerts et accordés autrefois à la faiblesse : détrompez-vous, je me charge d’opérer seul ce désarmement de quelques hordes qui sont sur le point d’abandonner leurs chefs qu’elles abhorrent : soumettez-vous, ou je saurai vous atteindre. »

Il ne restait plus qu’à recevoir la loi, et le vainqueur pouvait l’imposer humiliante, sans aucune concession dont l’honneur pût se prévaloir. Heureusement d’autres voies de négociations étaient ouvertes. La vicomtesse de Turpin, qui, l’année précédente, avait contribué à rapprocher les deux partis, recevait lettres sur lettres du sieur Bancelin, ce même riche propriétaire qui était en grand crédit auprès de Hoche : il la pressait d’employer sa médiation auprès des chefs royalistes, pour les décider à accepter l’amnistie offerte à plusieurs reprises par le général républicain. Elle avait d’abord répondu que puisqu’il en exceptait les chefs par les conditions mêmes qu’il imposait, elle ne pouvait hasar-