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dans un village voisin, y fut prise avec sa fille, et toutes deux furent traînées à Angers. Les faibles débris de l’armée vendéenne avaient perdu toute espérance ; les chefs ne songèrent plus qu’à échapper par la fuite à une mort certaine. M. de Beauvollier se réfugia dans les environs du Mans, où il se tint caché jusqu’à la première amnistie de 1794, qui le réunit à son épouse. Mais les conditions de cette amnistie furent mal observées par les républicains, et la guerre se ralluma dans quelques départemens de l’Ouest. M. de Beauvollier, qui n’y prit aucune part, fut appelé à un conseil tenu par les délégués de la Convention. Interrogé sur les moyens de s’emparer du général Stofflet, seul obstacle, disait-on, à la pacification de la Vendée, « On ne me verra jamais, répondit M. de Beauvollier, porter le fusil sur l’une et l’autre épaule ; ce rôle ne peut convenir qu’à des transfuges soudoyés. » Malheureusement il s’en trouva, et Stofflet fut livré.

Les insurrections de l’Ouest ayant éclaté