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Page:Beauclair - La Ferme à Goron, 1888.djvu/115

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midait ; avec ces gens-là on ne sait jamais si on a tort ou raison et on finit toujours par être mis dedans. Elle venait d’ailleurs d’en faire l’expérience.

Les deux hommes marchaient sous les pommiers, inspectant et appréciant la ferme. L’usurier disait ses projets. Il créerait une pépinière qui ne coûterait presque rien. En dix ans, le pépin a donné un pommier bon à planter, et qui fournit après peu, sa razière de fruit. C’était l’avenir. Le phylloxera n’a pas laissé de vignobles dans la moitié du pays où il y en avait. On falsifiait tous les vins. Il faudra bien que les Parisiens, un jour ou l’autre, se mettent à boire du cidre. Et c’est alors que la Normandie gagnera de l’argent ! Et les malins avisés comme lui auront un revenu assuré, rien qu’avec la récolte des pommes ; car, le cidre renchérira