Page:Beauclair - La Ferme à Goron, 1888.djvu/37

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vous avez mis du fumier au pied des pommiers que nous avons plantés ? Hein ! Et les arbres que vous taillez jusqu’au faîte pour vous faire du bois ? Au lieu de cela vous ne devriez pas couper les gourmands qui sortent des greffes des pruniers ? Ce que vous avez bien le temps de faire. C’est pas malin, en passant on tire son couteau ; mais non… Et le foin, dont vous parliez tout à l’heure, si vous l’aviez coupé il y a huit jours, vous n’auriez pas à craindre que le brouillard le mouille !

Les deux hommes se tournèrent vers la fenêtre.

— Tiens ! il n’y en a plus de brouillard ! fit Cyrille.

Mme Goron sortit de la salle en maugréant.

— Tout de même, elle est dure, notre maîtresse, et dire qu’on a tant de mal,