Page:Beauclair - La Ferme à Goron, 1888.djvu/43

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mençait qu’au sommet de l’autre versant de la colline ! Le fermier, se disait-il, a peut-être quelque raison de se plaindre de la peine qu’il prend à faire ses affaires. Parbleu ! Il connaissait bien sa femme, très bonne ménagère, mais dure à la détente, qui lui laissait juste de quoi avoir du tabac, à ce point qu’il n’osait aller au cabaret, le dimanche, de peur d’être forcé de régaler d’une tournée ses amis, ce qui l’aurait pour longtemps endetté.

Et sa femme, orgueilleuse de sa ferme, qui la faisait vivre en rentière, exagérait peut-être la valeur de rapport de sa terre. En tous cas, elle avait eu tort de secouer Rouland d’aussi violente façon, ce n’est pas à lui qu’un client, même le meilleur, aurait ainsi parlé, au temps où il débitait dans sa boutique ses cordages, toiles à voiles