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Page:Beauclair - La Ferme à Goron, 1888.djvu/45

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famille, et, de peur de le voir faire faillite, ce qui aurait déshonoré le nom des Goron, dans la rue Jeanne-d’Arc, on lui envoyait à tout moment des cent francs pour payer une traite, le loyer, et les livres de l’aîné, qu’ils avaient déjà mis à la salle d’asile, et les langes du jeune, encore en nourrice. À cela, il n’y avait rien à dire, car son fils n’était pas trop dépensier et lui-même se rappelait qu’il avait autrefois tout juste de quoi arriver.

Sous ses yeux, la Seine coulait lentement. Au coude, disparaissait un grand brick, toutes voiles ouvertes, que traînait un remorqueur. Et Cyrille s’amusait à regarder dans l’eau bleue l’ombre reflétée de la fumée noire.