Page:Beauclair - La Ferme à Goron, 1888.djvu/55

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tendus ne seraient pas donnés avant quelque temps. Depuis six mois qu’ils étaient achetés, et mangeaient l’herbe de toutes les cours, qui semblaient comme rasées, les bœufs, que le boucher de Jumièges était venu voir, par curiosité, ne seraient pas bons pour être envoyés au marché avant la prochaine foire. Encore deux mois à attendre. Il avait fallu raccommoder les barrières en mauvais état, faire clore les haies par les brèches desquelles les bœufs passaient chez les voisins. Les jeunes pommiers poussaient mal, leur écorce étant rongée par les bestiaux, friands de la sève grisante ; dix journées d’homme de dépensées là encore, pour entourer les arbres de tôles garnies de pointes. Tout cela, avec l’achat des bêtes et leurs dépenses de ménage avait absorbé les 5,000 francs.