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Page:Beauclair - La Ferme à Goron, 1888.djvu/59

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din, sous le soleil ardent, et insensiblement avait pris de mauvaises habitudes. C’est qu’il ne craignait plus de rencontrer sa femme allongeant une mine fâchée, ainsi qu’autrefois, lorsqu’il voulait régaler un ami d’une bouteille de cidre ; il se tenait à la grille donnant sur le chemin de hâlage et appelait ceux qui passaient :

— Dieu ! qu’y fait chaud, hein ?

— Ne m’en parlez pas, pour un biau temps, c’est un biau temps.

— La sueur m’en perle le long du cou, que ma chemise m’en est collée dans le dos ! On a besoin de se rafraîchir ! Voulez-vous boire un coup ?

— Tout de même.

Et Cyrille vidait le cruchon de cidre, suivi de petits verres d’eau-de-vie. L’ami parti, il prenait soin de