Page:Beauclair - La Ferme à Goron, 1888.djvu/65

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coups sur les pattes de l’arrière-train.

— Mais n’y a-t-y pas de danger d’en gâter la viande en tapant dessus comme ça ? demandait Cyrille. Ça ne laisse pas des noirs, hein ?

Le garçon boucher le regardait avec un vague air de mépris, mécontent de cette observation.

— Quand je vous disais qu’y n’y connaît rien ! dit Mme Goron pour l’adoucir.

Il n’y connaissait rien, en effet, puisqu’il ne s’extasiait pas sur la beauté des animaux dont sa femme ne cessait de faire l’éloge. Le père Sandré et le garçon boucher répétaient :

— Pour des belles bêtes, c’est des belles bêtes !

Le père Sandré avait demandé trente sous pour transporter les bœufs et les deux conducteurs. C’était cher. Aus-