Page:Beauclair - Ohé ! l’Artiste, 1887.djvu/135

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prendre qu’il ne serait jamais plus dans le mouvement. L’art avait fait, pendant son absence, un pas de géant. Ce qu’il chérissait était raillé et il comprenait bien qu’il en fût ainsi.

Il revenait à Paris avec des rentes — ayant laissé sa mère au Billot, malgré les recommandations de l’oncle. Et au moment où, dégagé des soucis quotidiens qui talonnent les artistes et les dérangent dans leur travail, il aurait pu se mettre à bûcher, il sentait bien qu’il ne pourrait rattraper le temps perdu.

Quel livre pourrait-il bien écrire ? Les Paysages normands ?

Depuis dix ans, vingt littérateurs avaient décrit la Normandie, et de telle façon qu’il ne pouvait espérer égaler