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Une heure chez M. Barrès.

toire sourit avec complaisance. Il y a comme une possession de ces cerveaux. Et parfois, mes yeux s’arrêtent une seconde de plus qu’il n’est convenable sur des yeux brillants, qui semblent consentir… Mais il faudrait que la chose ne fût pas remise au lendemain ! »

— Vous aimez beaucoup aller dans le monde ? demandai-je.

— « C’est une distraction plus noble que la fréquentation des brasseries, dites littéraires, répondit M. Barrès. Les artistes qui font fi des salons, me paraissent être ceux qui n’y peuvent pénétrer. J’aime mieux écouter de charmantes niaiseries, dites par une personne gracieuse, ou des banalités débitées par un homme considérable, et cela dans un décor réjouissant l’œil, que d’entendre, pour la centième fois, dans le bruit des soucoupes, un raté débiner mes confrères, ou