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Une heure chez M. Barrès.

parce que leurs anciens furent mes camarades. Si je prononçai sur la « Jeunesse des Écoles », tant cajolée et encensée par les gouvernementaux, quelques vérités sévères, c’est que je lui en veux de ne point aimer la littérature. Elle ne comprend pas les artistes délicats. Je suis certain qu’on fouillerait tous les hôtels meublés, de la place Saint-Michel au Val-de-Grâce, sans trouver un exemplaire de : « Sous l’œil des Barbares » ou de « Un homme libre ».

« Les étudiants vous lisent, cher maître, sur votre réputation si mal fondée d’anti-clérical. En même temps, ils achètent les ordures que publiait Léo Taxil avant sa conversion… Ils déclament Hugo, mais aussi l’Examen de Flora. Pas un seul qui goûte Leconte de Lisle ou Verlaine, que je contribuai à faire aimer de la jeune génération litté-