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Page:Beaufront, Commentaire sur la grammaire Espéranto, 1906, 5ed.djvu/123

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drait d’une façon plus compliquée la même idée que li estos amata.

Ce que nous venons de dire fait entrevoir pourquoi l’Esperanto n’a pas d’infinitif futur. A quoi lui servirait cette forme, puisqu’il peut rendre l’idée d’une façon beaucoup plus simple et plus en harmonie avec l’évolution des langues ? Pourquoi dirait-il comme les Latins : Je crois lui devoir venir (mi kredas lin esti venontan), quand il peut, comme actuellement nos langues, rendre l’idée d’une façon bien moins entortillée à l’aide du futur indicatif : mi kredas, ke li venos, je crois qu’il viendra ?


LES TEMPS

Ce que nous avons dit de l’infinitif et des participes pages 94 et 101, de l’impératif-subjonctif pages 88 et 91, enfin du conditionnel dans la note qui concerne surtout l’impératif-subjonctif à la page 87 (note 1) restreint la question des temps au mode indicatif.

Le présent. — Comme dans toutes nos langues, il s’emploie pour exprimer non seulement une chose présente, mais encore une chose habituelle, une vérité de tous les temps.

Exemples. — Qui voyez-vous ? Kiun vi vidas ? — Je pars, car mon père m’attend. Mi foriras, ĉar mia patro atendas min. — Je me lève toujours de très bonne heure. Mi ĉiam leviĝas tre frue. — On ne fait rien sans peine. Nenion oni faras sen peno.

Le présent au lieu du passé ou du futur. — Comme dans nos langues, on peut substituer, en