Page:Beaufront, Commentaire sur la grammaire Espéranto, 1906, 5ed.djvu/163

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Remarque. — Quand l’adjectif qualificatif cesse d’être épithète et devient attribut, sa place est fixée par son rôle. (Voir page 136.)

Place du pronom. — Qu’il soit personnel ou autre, la place du pronom est fixée par le rôle qu’il joue. Il faut donc examiner s’il est sujet, complément direct ou indirect, et lui donner la place que nous avons attribuée à ces mots.

Place du verbe. — Il se met le plus souvent après le sujet, et cette place est toujours bonne. Mais ceci ne signifie pas qu’il doit suivre immédiatement le sujet. Il peut en être séparé notamment par les qualificatifs et les compléments de ce mot et aussi par l’adverbe, comme nous le verrons ci-après.

Ex. : La lingvo internacia Esperanto, kreita de doktoro Zamenhof, estas jam uzata en la tuta mondo civilizita.

Dans une phrase incise, on peut, si on le veut, mettre le verbe avant le sujet.

Ex. : Kiam vi revenos, diris li al mi, vi finos tiun ĉi laboron.

Beaucoup de langues agissent ainsi dans les cas semblables. D’ailleurs cela ne peut donner naissance à aucune surprise ni à aucun doute pour l’esprit.

D’une façon générale, on peut encore mettre le verbe avant le sujet, quand on veut attirer tout spécialement l’attention sur l’idée qu’il exprime et lui donner du relief.

Ex. : Jen alvenas la horo de l’sukceso por la lingvo internacia. — Staris antaŭ mi pala, malgrasega, mizera knabeto.

Remarque. — Dans les phrases dépendantes, évitez