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Page:Beaufront, Commentaire sur la grammaire Espéranto, 1906, 5ed.djvu/178

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es Car ance a été accomplie moins par les armes que par t là une de nos gloires, l’œuvre de la la pensée, et l’action de notre pays sur le monde a toujours été indépendante de ses triomphes militaires : on la vue prépondérante aux heure les plus douloureuses de l’histoire nationale. C’est pourquoi les maîtres esprits de notre littérature intéressent non seulementleurs descendants directs, mais encore une nombreuse postérité européenne éparse au delà des frontières. Beaucoup d’ouvrages, dont toutes ces raisons justifient du reste la publication, ont donc été consacrés aux grands écrivains français. Et cependant ces génies puissants et charmants ont-ils dans le monde la place qui leur est due ? Nullement, et pas même en France Nous somme habitués maintenant à ce que toute chose soit aisée ; on a clarifié les grammaires et les sciences comme on a simplifié les voyages ; l’impossible d’hier est devenu l’usuel d’ ujourd’ hui. C’est pourquoi, souvent, les anciens tr : e littérature nous rebutent et les éditions complètes ne nous attirent point : ils conviennent pour les heures d’étude qui sont rares en dehors des occupations obligatoires, mais non pour les heures de repos qui sont plus fréquentes. Aussi, les œuvres des grands hommes complètes et intactes, immobiles comme des portraits de famille, vénérées, mais rarement , restent dans leur bel alignement sur les contemplée hauts rayons des bibliothèques. On les aime et on les néglige. Ces grands hommes