Page:Beaufront, Commentaire sur la grammaire Espéranto, 1906, 5ed.djvu/32

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les principes posés plus haut en grand détail se réduisent à ceci :

N’employez l’article défini la, l’, que si vous voulez exprimer la totalité des êtres ou des choses marqués par le nom ; ou bien encore si vous parlez d’êtres ou de choses déterminés par ce qu’on en dit, voire même par les circonstances.

C’est assurément peu, en comparaison de tout ce que nos grammaires nationales nous apprennent sur l’article, et surtout de ce qu’elles laissent à l’usage le soin de nous apprendre.


Règle 2. — LES SUBSTANTIFS

Le genre, le nombre, l’n accusatif.

Le nom, en Esperanto, est invariablement caractérisé par la lettre finale o[1]. Il n’ajoute rien à cette forme appelée nominatif, tant qu’il reste au singulier et joue le rôle de sujet. Il en est encore de même, s’il vient après une préposition. Ce dernier point résulte de la règle 8 de nos Manuels.

Exemples. — Le frère écrit et la sœur lit. La frato skribas kaj la fratino legas. — Du père. De la patro. — A l’ami. Al la amiko. — Pour l’enfant. Por la infano. — Avec son cousin. Kun sia kuso. — Par la main. Per la mano.

  1. L’élision de l’o dont il est parlé à la règle 16 ne se pratique que dans les vers et pour les noms propres. On peut cependant dire : sinjor’profesoro, sinjor’doktoro, sinjor’admiralo, etc.