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EKZERCARO.

côté et d’un autre les objets ou les personnes en cause. Parfois cet élément ne fait que fortifier l’idée de séparation déjà marquée par la racine elle-même. Ainsi entre rompi glason et disrompi glason il n’y a pas de différence essentielle, le second présente seulement l’idée avec plus de force que le premier ; il éveille à l’esprit la pensée de plus de morceaux, si je puis ainsi dire. Mais dans bien d’autres cas le dis apporte à la racine une modification essentielle, puisqu’il lui ajoute une idée de désunion, de séparation, de division ou de dissémination que par elle-même elle n’a pas. Ex. : disbati, dissalti, dispeli, disdoni, et pour la dissémination dissemi, disséminer, disporti porter ça et là, disjeti jeter çà et là, éparpiller.

Re

Ce préfixe marque le retour au lieu ou à l'état d’où on est parti. Par conséquent :

1° Si A a donné quelque chose à B et que l’objet soit de nouveau chez A, nous disons que B l’a rendu (redonis), A l’a repris (reprenis) ; l’objet est revenu à A (revenis). Ainsi un miroir renvoie (reĵetas) les rayons qui sont tombés sur lui. — La balle rebondit de terre (resaltas).

En ce cas re marque le retour vers le point de départ.

2° Si j’ai fait une chose et que je la réitère, je reviens moi aussi (dans mon acte) au point d’où j’étais parti. Par conséquent nous dirons refari faire de nouveau ce que moi ou un autre avons déjà