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ANITA

Pedro — mon cheval — aux soins du garçon d’écurie de l’hôtel San Fernando, je me préparai à prendre la route de Salinas.

On me fit bien remarquer que les Chinacos avaient été vus dans les environs depuis quelques jours, mais, quand on est militaire et amoureux, on se moque de tout — même et surtout des choses les plus sérieuses.

J’étais donc décidé à tout braver, fatigues et juaristes, pour avoir l’ineffable plaisir de contempler pendant quelques instants les yeux noirs de ma novia.

Je plaçai de nouvelles capsules sur mes revolvers américains, et je pris une double ronde de cartouches pour ma carabine Spencer.