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Page:Beaugrand - Jeanne la fileuse, 1878.djvu/199

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d’entreprise d’une administration sage et prévoyante, tous ces abus ont cessé depuis quelques années, et il n’est que justice de reconnaître que le « Passumpsic Rail-Road » a été la cause première de ces changements importants. Des agences pour la vente des billets de voyageurs ont été établies dans tous les centres importants de la Province de Québec et de la Nouvelle Angleterre, et les informations les plus minutieuses sont fournies gratuitement par des employés polis, à tous ceux qui en font la demande. Les malles et les colis de toute sorte sont enregistrés sur tout le parcours de la ligne et expédiés à destination, sans qu’il en résulte le moindre trouble pour le voyageur. La plupart des employés parlent et écrivent les deux langues — l’anglais et le français — et des wagons dortoirs et salons sont attachés à tous les convois pour l’usage de ceux qui désirent se payer le luxe de ces inventions nouvelles. Rien ne manque enfin aux facilités que l’on offre maintenant au public voyageur et ceux qui ont prétendu que l’émigré canadien demeurait aux États-Unis faute de n’avoir pas les moyens de retourner au pays, ont fait preuve d’une ignorance qui frise le ridicule quand l’on considère que le trajet de Montréal à Fall River — 363 milles — se fait aujourd’hui, en chemin de fer, pour la somme de dix (10) dollars.