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LETTRES DE VOYAGE

étrangers soient forcés de se contenter d’admirer celles qui ne le sont pas. La ville d’Arles est une des plus curieuses à visiter à cause de ses anciens édifices. Il y a les fragments de la façade des Thermes ; les vestiges de l’ancien Palais de Constantin ; les ruines de fortifications et d’aqueducs ; les restes du Théâtre antique, moins bien conservé que celui d’Orange ; l’Amphithéâtre construit par Tibère Neron, 43 ans avant Jésus-Christ, moins bien conservé que celui de Nîmes mais plus grand ; l’Obélisque, taillé par les Romains dans le granit des Alpes du Mont-Esterel, et relevé en 1676. L’Église de St. Trophime présente un portail du XIIIe siècle regardé comme un chef-d’œuvre d’architecture et de sculpture. Notre-Dame-la-Majeure offre aussi des parties intéressantes. L’Hôtel-de-ville a été dessiné par Mansard, mais sa tour remonte au XVIe siècle. On voit encore beaucoup de maisons de la Renaissance. Le Musée renferme de grandes richesses archéologiques, entre autres un autel dédié à Cybèle et un groupe de Médée égorgeant ses enfants. Il y a de fort belles promenades ; l’une d’elles, les Alyscamps, a été tracée sur une ancienne Nécropole. Le viaduc d’Arles est un remar-