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LETTRES DE VOYAGE

ateliers et la moitié des produits nets de ces ateliers revient à l’établissement, l’autre moitié aux travailleurs.

Nous quittons Séville avec le très sincère regret de n’y pouvoir y demeurer plus longtemps, et nous nous dirigeons sur Grenade, pour reprendre ensuite à la hâte la route de Tolède, Madrid et du nord de l’Espagne.

Grenade, 6 février.

Nous n’avons pu consacrer qu’une seule journée à Grenade, aussi, je tiens à le répéter, je n’ai pas l’intention d’entrer dans des descriptions étendues de monuments que nous avons visités à la hâte. Je me contenterai d’un court aperçu historique et d’une nomenclature des superbes choses que l’on y peut admirer.

Grenade est ainsi appelée parce que, bâtie en amphithéâtre sur les pentes de trois collines que couronnent le Génératife, l’Alhambra et d’antiques tours, dites Tours vermeilles, elle ressemble à une grenade entrouverte. Cette ville occupe une merveilleuse situation, dans une campagne couverte d’une riche végétation, arrosée par le Darro et le Genil et dominée par les cimes majestueuses de la Sierra Névada. La capitale de l’ancien royau-