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LETTRES DE VOYAGE

Landes ; on y plante aussi avec succès l’acacia, l’ailante, le chêne et le chêne-liège, ce dernier du côté de Bayonne. »

« Les habitants des Landes ont dû adopter, pour traverser les sables et les marais, l’habitude de marcher sur des échasses de 1 mètre 50 à 2 mètres de hauteur, en s’appuyant d’une main sur une perche en guise de canne. C’était un spectacle étrange que ces gens, souvent vêtus de peaux de moutons, arpentant leur landes avec la vitesse d’un cheval au galop, ou assis sur l’extrémité de leur perche plantée en terre, et surveillant leurs troupeaux en tricotant des bas sans pieds, propres au pays. Le touriste n’en verra plus guère aujourd’hui, surtout s’il ne fait que passer en chemin de fer, car il y a moins de marais et moins de pâturages qu’autrefois et l’on a créé beaucoup de routes par toutes les Landes. »

Nous arrivons à Bordeaux par une véritable tempête qui dure, nous dit-on, depuis 24 heures, et nous décidons de repartir immédiatement le lendemain matin, quittes à revenir sur Bordeaux pour rentrer à Paris par la voie d’Angoulême, Poitiers, Tours et Orléans.

Nous apprenons d’ailleurs que des tempêtes de neige ont retardé la circulation des trains