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LETTRES DE VOYAGE

qu’elle soit, que le gommeux inutile qui flâne dans les grands cafés des boulevards.

Voilà pour Paris dont je n’aurai plus occasion d’entretenir les lecteurs de La Patrie jusqu’à mon retour d’Italie, de Malte, d’Afrique et d’Espagne. J’ai été heureux de rencontrer ici de vieux amis : Gustave Drolet, Philippe Hébert, l’artiste, Joël Leduc, Faucher de Saint Maurice, Jules Tessier, Deschêne, député de l’Islet, Gaston Roullet, le peintre et plusieurs jeunes étudiants, entr’autres MM. Saint-Charles, Larose et Franchère qui suivent les leçons des grands maîtres de la peinture française.

J’ai aussi rencontré un grand nombre de Français que j’avais eu occasion de recevoir chez moi à Montréal, et je n’ai eu qu’à me flatter de l’accueil bienveillant que j’ai rencontré partout, et tout particulièrement chez des hommes de valeur qui occupent des positions importantes. Il y a, à Paris comme ailleurs, et peut-être plus qu’ailleurs, deux classes de personnes qu’il ne faut jamais confondre lorsqu’on parle de la France et des Français. Il y a le poseur, le faiseur et le gandin qui nous vient quelque fois au Canada presque toujours attifé d’un titre de noblesse plus ou moins