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Page:Beaulieu - Contes d une mere a sa fille.djvu/106

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elles tous ses momens de loisirs, ignorait tous les propos qui se tenaient. Il n’en fut pas ainsi de sa mère, on eut grand soin de l’en instruire ; avec un génie très borné, elle était crédule, facile à prévenir, et d’une extrême obstination. Elle reçut les fâcheuses impressions qu’on voulut lui donner sur la conduite de sa future belle-fille, et n’écoutant que sa colère, elle manda sur-le-champ son fils, et lui déclara qu’il fallait renoncer à Clémentine, ou encourir sa malédiction. Que devint le malheureux Lebel, à ces terribles paroles ! La surprise et la douleur suspendirent toutes les facultés de son âme ; il ne reprit ses sens que pour demander à sa mère les raisons d’un si cruel changement. La réputation de votre maitresse est perdue, lui dit-elle froi-