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Page:Beaulieu - Contes d une mere a sa fille.djvu/143

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vous serez la maîtresse de me retirer votre confiance.

Octavie accompagna cette prière de manières si engageantes, que madame Millet se rendit à ses désirs, et lui remit les clefs qui concernaient son nouvel emploi.

Madame de Saint-Alme déjeûnait à dix heures ; Octavie faisait ce repas avec elle : ce jour-là elle se présenta avec une physionomie animée, et un visage si riant, que la vieille dame s’en aperçut. Qu’a donc mon Octavie ? dit elle, après l’avoir tendrement embrassée. Sans doute elle a arrangé quelque partie de plaisir bien agréable, et je vois qu’il faudra donner des cachets à ses maîtres et les remettre à demain. — Non, non, chère maman, j’ai une prière toute contraire à vous faire ; veuillez les engager à redoubler de soins