Aller au contenu

Page:Beaulieu - Contes d une mere a sa fille.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

en toi une compagne, une amie ; c’est tout ce qu’il faut à mon cœur : mes plus jeunes enfans ont retrouvé une mère, rien ne manque plus à ma félicité. La scène qui suivit ne pourrait se peindre avec tous ses charmes ; une joie pure inondait l’âme d’Octavie ; la gaieté bruyante des enfans, les caresses dont ils accablaient tour à tour leur père et leur sœur, qu’ils nommaient leur petite maman, causaient un aimable tumulte qui faisait diversion aux sensations trop vives qu’éprouvaient le père et la fille. On reprit enfin le chemin de la maison, et cette journée fut terminée par les plus doux épanchemens de la tendresse et de la confiance.

Octavie continua de remplir, avec le même zèle, les devoirs qu’elle s’était imposés ; cinq ans