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Page:Beaulieu - Contes d une mere a sa fille.djvu/28

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trouvé, avaient achevé sa perte. Sa probité scrupuleuse ne lui permit pas de mettre à l’abri une partie de ce qu’il possédait pour en frustrer ses créanciers ; il leur abandonna tous ses biens, et ne saura de son naufrage que son honneur et sa réputation. Cet homme respectable avait cependant une épouse tendrement aimée, et une fille unique, la gloire de ses parens, et le modèle de son sexe : il les voyait, ainsi que lui, réduites à la plus affreuse indigence ; mais cette considération ne fut pas capable de le faire balancer dans ce qu’il regardait comme un devoir.

Cette famille infortunée alla se loger à un quatrième étage, dans une rue écartée. Dans les premiers momens elle reçut quelques visites de ceux qui s’étaient dit ses amis ;