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Page:Beaulieu - Contes d une mere a sa fille.djvu/46

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permission. Le journal ci-joint vous fera connaître l’occasion unique que la Providence m’a offerte de vous tirer de l’affreuse situation où vous êtes. Vous savez que mes faibles efforts ne pouvaient vous procurer le plus absolu nécessaire ; j’avais la douleur de vous voir souffrir sans qu’il me fût possible d’y apporter aucun soulagement, et j’étais menacée du malheur de vous perdre par l’excès de la misère où nous allions tomber. Croyez, mes chers parens, que vingt ans de réclusion sont un prix bien faible de l’avantage inestimable que je viens de me procurer. La somme que je vous envoie n’est que la moitié de celle que je recevrai chaque année : je serai donc en état de pourvoir à tous vos besoins, de vous procurer les douceurs qu’exigent votre âge et