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Page:Beaulieu - Contes d une mere a sa fille.djvu/54

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ne pourrait m’empêcher de tenter de la rejoindre ; mais elle respire près de moi, et je l’ai perdue pour toujours !

Il est temps de retourner auprès de la comtesse ; elle rendait grâce au destin de lui avoir fait trouver une amie en qui elle découvrait à chaque instant mille qualités précieuses : elle avait d’abord été agréablement surprise des manières polies et de l’excellent ton de mademoiselle Beauval ; l’heureux choix de ses expressions, sa facilité à s’énoncer attestaient combien son éducation avait été soignée ; mais toutes les ressources de son esprit, mais le charme de ses talens ne se découvrirent que peu à peu à madame de N*** : sa modestie et sa simplicité ne laissaient pas d’abord soupçonner tous les dons qu’elle possédait ; elle