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Page:Beaulieu - Contes d une mere a sa fille.djvu/56

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dévouement ; elle se livra au plaisir de parler de ses parens, et son cœur ingénu ne craignit pas de se montrer tout entier à son amie : elle lui raconta ce qu’elle devait à Firmin, et lui laissa voir l’attachement qu’elle avait pour cet aimable jeune homme. La comtesse en fut encore plus pénétrée d’admiration pour l’héroïsme de Constance, qui sacrifiait à la nature, non-seulement sa jeunesse et sa liberté, mais encore tout espoir d’être unie à celui qu’elle aimait.

Le gouverneur avait tant d’estime pour ses prisonniers, qu’il se plaisait souvent à les visiter ; il avait appris quelque chose de l’histoire de Constance, et on l’avait instruit que son père et sa mère étaient venus habiter Saint-Mandé ; il crut pouvoir se permettre de lui annon-