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Page:Beaulieu - Contes d une mere a sa fille.djvu/62

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oublier un moment ; la nature est mon excuse. Voilà, mes chers parens, ma protectrice et mon amie ; elle a préféré ce titre à celui de maîtresse ; vous lui devez votre fille ; sans ses bontés, sans ses consolations, je n’aurais pu supporter l’absence de tout ce que j’aime ; son amitié a seule eu le pouvoir d’adoucir mes regrets et mes justes douleurs. M. et madame Beauval rendirent mille grâces à la comtesse ; elle les assura qu’ils ne lui en devaient point, puisque les soins et les consolations avaient été réciproques, et que Constance lui avait rendu avec usure tout ce qu’elle avait pu faire pour elle. Mais, ajouta-t-elle, laissons cela, et parlons de nos affaires. Je viens de recouvrer la liberté, et j’attends un bien plus précieux encore ; mon mari, qui était près du