Page:Beaumarchais - Œuvres choisies, édition 1913, tome 2.djvu/138

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regarde à la fenêtre. Monseigneur, le retour est fermé ; l’échelle est enlevée.

LE COMTE. Enlevée !

ROSINE, troublée. Oui, c’est moi… c’est le docteur. Voilà le fruit de ma crédulité. Il m’a trompée. J’ai tout avoué, tout trahi : il sait que vous êtes ici, et va venir avec main-forte.

FIGARO regarde encore. Monseigneur ! on ouvre la porte de la rue.

ROSINE, courant dans les bras du comte avec frayeur. Ah, Lindor !…

LE COMTE, avec fermeté. Rosine, vous m’aimez ! Je ne crains personne ; et vous serez ma femme. J’aurai donc le plaisir de punir à mon gré l’odieux vieillard !…

ROSINE. Non, non ; grâce pour lui, cher Lindor ! Mon cœur est si plein que la vengeance ne peut y trouver place.




Scène VII

LE NOTAIRE, DON BAZILE, LES ACTEURS PRÉCÉDENTS

FIGARO. Monseigneur, c’est notre notaire.

LE COMTE. Et l’ami Bazile avec lui !

BAZILE. Ah ! qu’est-ce que j’aperçois ?

FIGARO. Eh ! par quel hasard, notre ami… ?

BAZILE. Par