se retire.
Que mesures-tu donc là, mon fils ?
FIGARO.
Je regarde, ma petite Suzanne, si ce beau lit que Monseigneur nous donne
aura bonne grace ici.
SUZANNE.
Dans cette chambre ?
FIGARO.
Il nous la cède.
SUZANNE.
Et moi je n’en veux point.
FIGARO.
Pourquoi ?
SUZANNE.
Je n’en veux point.
FIGARO.
Mais encore ?
SUZANNE.
Elle me déplaît.
FIGARO.
On dit une raison.
SUZANNE.
Si je n’en veux pas dire ?
FIGARO.
Ô ! quand elles sont sûres de nous !
SUZANNE.
Prouver que j’ai raison serait accorder que je puis avoir tort. Es-tu
mon serviteur, ou non ?
FIGARO.
Tu prends de l’humeur contre la chambre du château la plus commode, et
qui tient le milieu des deux appartemens. La nuit, si Madame est
incommodée elle sonnera de son côté ; zeste, en deux pas, tu es chez
elle. Monseigneur veut-il quelque
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