Page:Beaumarchais - Œuvres choisies, édition 1913, tome 2.djvu/195

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carter une Marceline qui de vous est friande en
diable ; empocher l’or et les présens ; donner le change aux petites
passions de monsieur le Comte ; étriller rondement monsieur du Bazile ;
et….


Scène xx

III.


MARCELINE, BARTHOLO, FIGARO.
FIGARO s’interrompt.

….Héééé, voilà le gros Docteur, la fête sera complète. Hé bon jour,
cher Docteur de mon cœur. Est-ce ma noce avec Suzon qui vous attire au
château ?

BARTHOLO avec dédain.

Ah, mon cher monsieur, point du tout.

FIGARO.

Cela serait bien généreux !

BARTHOLO.

Certainement, et par trop sot.

FIGARO.

Moi qui eus le malheur de troubler la vôtre !

BARTHOLO.

Avez-vous autre chose à nous dire ?

FIGARO.

On n’aura pas pris soin de votre mule !

BARTHOLO en colère.

Bavard enragé ! laissez-nous.

FIGARO.

Vous vous fâchez, Docteur ? les gens de votre état sont bien durs ! pas
plus de pitié des pauvres animaux…. en vérité…. que si c’était des
hommes ! Adieu, Marceline : avez-vous toujours envie de plaider contre
moi ?

Pour n’aimer pas, faut-il qu’on se haïsse ?