Page:Beaumarchais - Œuvres choisies, édition 1913, tome 2.djvu/222

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée



ACTE xx

II.


Le théâtre représente une chambre à coucher superbe, un grand lit en
alcove, une estrade au-devant. La porte pour entrer s’ouvre et se ferme
à la troisième coulisse à droite, celle d’un cabinet à la première
coulisse à gauche. Une porte dans le fond va chez les femmes. Une
fenêtre s’ouvre de l’autre côté.


Scène xx

PREMIÈRE.


SUZANNE, LA COMTESSE, entrent par la porte à droite.
LA COMTESSE se jette dans une bergère.

Ferme la porte, Suzanne, et conte-moi tout dans le plus grand détail.

SUZANNE.

Je n’ai rien caché à Madame.

LA COMTESSE.

Quoi, Suzon, il voulait te séduire ?

SUZANNE.

Oh que non. Monseigneur n’y met pas tant de façon avec sa servante : il
voulait m’acheter.

LA COMTESSE.

Et le petit Page était présent ?