Pour rien au monde ; je suis très-incommodée.
LE COMTE.
Heureusement le Docteur est ici.
(le Page fait tomber une chaise dans le cabinet.)
Quel bruit entends-je ?
LA COMTESSE plus troublée.
Du bruit ?
LE COMTE.
On a fait tomber un meuble.
LA COMTESSE.
Je…. je n’ai rien entendu, pour moi.
LE COMTE.
Il faut que vous soyez furieusement préoccupée !
LA COMTESSE.
Préoccupée ! de quoi ?
LE COMTE.
Il y a quelqu’un dans ce cabinet, Madame.
LA COMTESSE.
Hé…. qui voulez-vous qu’il y ait, Monsieur ?
LE COMTE.
C’est moi qui vous le demande ; j’arrive.
LA COMTESSE.
Hé mais…. Suzanne apparemment qui range.
LE COMTE.
Vous avez dit qu’elle était passée chez elle !
LA COMTESSE.
Passée…. ou entrée là ; je ne sais lequel.
LE COMTE.
Si c’est Suzanne, d’où vient le trouble où je vous vois ?
LA COMTESSE.
Du trouble pour ma camariste ?
LE COMTE.
Pour votre camariste, je ne sais ; mais pour du trouble, assurément.
LA COMTESSE.
Page:Beaumarchais - Œuvres choisies, édition 1913, tome 2.djvu/240
Apparence
Cette page n’a pas encore été corrigée