Page:Beaumarchais - Œuvres choisies, édition 1913, tome 2.djvu/286

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 XV.

LES ACTEURS PRÉCÉDENS, ANTONIO, LES VALETS DU CHÂTEAU, LES PAYSANS ET
PAYSANNES, en habits de fête, LE COMTE s’assied sur le grand
fauteuil, BRID’OISON sur une chaise à côté, LE GREFFIER sur le
tabouret derrière sa table ; LES JUGES, LES AVOCATS sur les
banquettes ; MARCELINE à côté de BARTHOLO ; FIGARO sur l’autre
banquette ; LES PAYSANS ET VALETS debout derrière.
BRID’OISON à Double-main.

Double-main, a-appelez les causes.

DOUBLE-MAIN lit un papier.

Noble, très-noble, infiniment noble, dom Pedro George, Hidalgo, baron
de Los altos, y montes fieros, y otros montes ; contre Alonzo
Calderon, jeune auteur dramatique. Il est question d’une comédie
mort-née, que chacun désavoue et rejette sur l’autre.

LE COMTE.

Ils ont raison tous deux. Hors de cour. S’ils font ensemble un autre
ouvrage, pour qu’il marque un peu dans le grand monde, ordonné que le
noble y mettra son nom, le poëte son talent.

DOUBLE-MAIN lit un autre papier.

André Pétrutchio, laboureur ; contre le receveur de la province. Il
s’agit d’un forcement arbitraire.

LE COMTE.

L’affaire n’est pas de mon ressort. Je servirai mieux mes vassaux, en
les protégeant près du roi. Passez.

DOUBLE-MAIN