ne suis pas comme vous autres savans ; moi, je n’en ai qu’une.
FIGARO.
Et tu m’aimeras un peu ?
SUZANNE.
Beaucoup.
FIGARO.
Ce n’est guère.
SUZANNE.
Et comment ?
FIGARO.
En fait d’amour, vois-tu, trop n’est pas même assez.
SUZANNE.
Je n’entends pas toutes ces finesses ; mais je n’aimerai que mon mari.
FIGARO.
Tiens parole, et tu feras une belle exception à l’usage. (il veut
l’embrasser.)
Scène xx
FIGARO, SUZANNE, LA COMTESSE.
LA COMTESSE.
Ah ! j’avais raison de le dire ; en quelque endroit qu’ils soient, croyez
qu’ils sont ensemble. Allons donc, Figaro, c’est voler l’avenir, le
mariage et vous-même, que d’usurper un tête à tête. On vous attend, on
s’impatiente.
FIGARO.
Il est vrai, Madame, je m’oublie. Je vais leur montrer mon excuse.
(Il veut emmener Suzanne.)