Page:Beaumarchais - Œuvres choisies, édition 1913, tome 2.djvu/320

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avance à lui.

Oui, c’est pour cela justement qu’il a des ailes au dos ; notre ami,
qu’entendez-vous par cette musique ?

BAZILE, montrant Gripe-soleil.

Qu’après avoir prouvé mon obéissance à Monseigneur, en amusant Monsieur,
qui est de sa compagnie, je pourrai à mon tour réclamer sa justice.

GRIPE-SOLEIL.

Bah ! Monsigneu ! il ne m’a pas amusé du tout : avec leux guenilles
d’ariettes….

LE COMTE.

Enfin, que demandez-vous, Bazile ?

BAZILE.

Ce qui m’appartient, Monseigneur, la main de Marceline ; et je viens
m’opposer….

FIGARO s’approche.

Y a-t-il long-temps que Monsieur n’a vu la figure d’un fou ?

BAZILE.

Monsieur, en ce moment même.

FIGARO.

Puisque mes yeux vous servent si bien de miroir, étudiez-y l’effet de ma
prédiction. Si vous faites mine seulement d’approximer Madame….

BARTHOLO, en riant.

Eh pourquoi ? laisse-le parler.

BRID’OISON s’avance entre deux.

Fau-aut-il que deux amis ?…

FIGARO.

Nous amis !

BAZILE.

Quelle erreur !

FIGARO, vîte.

Parce qu’il fait de plats airs de chapelle ?

BAZILE, vîte.