Page:Beaumarchais - Œuvres choisies, édition 1913, tome 2.djvu/324

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 XIII.

FIGARO, MARCELINE.
FIGARO.

Quel excès d’attention pour sa femme ! (Il veut sortir.)

MARCELINE l’arrête.

Deux mots, mon fils. Je veux m’acquitter avec toi ; un sentiment mal
dirigé m’avait rendue injuste envers ta charmante femme : je la supposais
d’accord avec le Comte, quoique j’eusse appris de Bazile qu’elle l’avait
toujours rebuté.

FIGARO.

Vous connaissiez mal votre fils, de le croire ébranlé par ces impulsions
féminines. Je puis défier la plus rusée de m’en faire accroire.

MARCELINE.

Il est toujours heureux de le penser, mon fils ; la jalousie….

FIGARO.

….N’est qu’un sot enfant de l’orgueil, ou c’est la maladie d’un fou.
Oh ! j’ai là-dessus, ma mère, une philosophie…. imperturbable ; et si
Suzanne doit me tromper un jour, je lui pardonne d’avance ; elle aura
long-temps travaillé…. (Il se retourne et aperçoit Fanchette qui
cherche de côté et d’autre.)
SCÈNE